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EFJ Alumni : Blogueuse - Babillages

Rencontre avec Capucine PIOT, blogueuse et diplômée de la promotion 2010 de l'EFJ. 

Capucine Piot a connu l’école de journalisme EFJ lorsqu’elle était en école de communication à l’EFAP. Elle a les deux diplômes. Elle ne savait pas trop ce qu’elle voulait faire : du journalisme ou de la communication ? Dans le doute elle a fait les deux !

Qu’as-tu trouvé de fondamentalement différent entre l’EFAP et l’EFJ ?

À l’EFAP, on avait des cours de journalisme très courts, pas assez poussés et constructifs. Alors qu’à l’EFJ, on était en plus petit comité et les professeurs développaient nos points forts. Mes intervenants m’ont vraiment boostée.

Comment s’est passée ton entrée en école de journalisme ?

Quand je suis arrivée et que j’ai dit que je voulais faire de la presse féminine, on m'a fait comprendre qu'il fallait être plus ouverte et s'intéresser à tout. Mais ce qui m’a sauvé c’est mon blog. Il est maintenant connu et figure parmi le top des blogs beauté de France. C’était ma touche de crédibilité car j’avais monté ça seule de mon côté et j’en vivais.

Babillages - Blog Alumni EFJ, école de journalisme

Tu a appris quoi de concret pendant tes 3 ans en école de journalisme ?

J’ai acquis de la rigueur sur le terrain. On nous faisait faire beaucoup d’exercices pratiques, donc nous étions obligés d’écrire. J’ai aimé la liberté accordée dans le choix des sujets. J’ai beaucoup de bons souvenirs des ateliers télé grâce au professeur que nous avions, Pierre Chassagnieux. Il nous a appris beaucoup de fondamentaux, mais il nous a également appris à avoir confiance en nous. Ça peut paraître idiot, mais l’idée de ces petites vidéos, que je fais aujourd’hui sur mon blog, vient de ses cours. Il m’a enseigné cet aspect didactique devant une caméra, l’envie d’apprendre des choses aux gens.

Comment imagines-tu ton blog évoluer en 10 ans ?

Au départ mon blog était juste pour me « marrer » et pour montrer à mes maîtres de stage que je savais écrire. Depuis, je suis contactée par des marques pour faire du consulting sur des produits qui vont sortir un an plus tard. À l’avenir, pourquoi ne pas le transformer en pure player (NDR : site qui propose son contenu uniquement sur Internet). J’ai su fédérer une communauté autour de Babillages avec 10 000 visiteurs par jour. Aujourd’hui, c’est devenu une énorme carte de visite.

Quelle est la différence entre Babillages.net et les autres blogs beauté ?

Contrairement à beaucoup de blogueuses, j’ai un eu un apprentissage grâce à la formation journalisme dispensée à l’EFJ. Ce que j’y ai appris, c’est de systématiquement vérifier mes infos. La différence aussi, c’est que d’autres femmes de ce milieu ne font pas ça avec le sérieux que j’y mets. Elles tiennent un blog comme un hobby en « rewrittant » les communiqués de presse sans apporter de valeur ajoutée à leurs articles. Moi j’essaye d’être un peu drôle, de ne pas être trop classique.

Comment vois-tu les blogs vis-à-vis du journalisme ?

J’ai l’impression que pour certains, le blog est l’opposé du journalisme, car il y a beaucoup de blogs qui ne transmettent aucune info. Sauf qu’en 2011, les choses ont changé : la plupart des sites d’informations intègrent des blogs, où les journalistes les plus connus de ces titres sont presque obligés de s’y mettre. Sur un blog, l’auteur est bien plus impliqué, grâce à l’utilisation du « je », qui est globalement interdit dans le journalisme. Le lien entre journalisme et blog dépend de la démarche que l’on a.

Que donnerais-tu comme conseils à nos futurs étudiants en journalisme ?

Il faut être curieux de tout. Ça m’a aidée le jour où j’ai dû écrire un article high-tech pour GQ (rire). Il faut croire en ses rêves, ne pas baisser les bras quand certains te disent que tu ne vivras jamais de ce que tu veux faire. Il faut bien choisir ses stages, et si possible avoir un fil conducteur.

As-tu une anecdote à raconter sur ton cursus en école de journalisme ou ton parcours pro ?

Un jour, j’ai interviewé le groupe de musique Kasabian pour Glamour. Je n’étais pas très contente du travail que j’avais pu faire mais aujourd’hui, on me propose des interviews qui pourraient revenir à des journalistes plus spécialisés, car les gens trouvent que j’ai su tenir l’entretien en anglais et que j’ai fait quelque chose de sympa. Il ne faut donc jamais dénigrer un sujet qu’on te donne à faire, car on ne sait jamais ce qu’il peut t’apporter plus tard en opportunités.

 

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