Rencontre avec Edith Bouvier, reporter de guerre
Rencontre avec Edith BOUVIER, intervenante à l'école de journalisme EFJ
Bonjour Edith, pouvez-vous nous présenter rapidement votre parcours ?
Edith Bouvier : Née en banlieue parisienne, j'ai commencé à travailler au sein de Radio France pendant mes études de journalisme. Je suis ensuite rentrée à Radio France Internationale, je suis restée quatre ans, en travaillant dans différents services d'information. J'ai choisi ensuite de devenir freelance et de travailler sur des reportages au long cours. Je suis restée plusieurs mois en Irak, en circulant dans tout le pays, pour le raconter. J'ai continué à suivre les conflits qui ébranlent notre monde pour raconter la vie des habitants, leurs peurs et leurs espoirs, même sous les bombes.
Pour quels médias travaillez-vous ?
EB : Je travaille pour différents médias, presse écrite, radio et télévision, en fonction de mes reportages et des sujets traités. C'est l'avantage du journalisme freelance, on touche à tout et on peut toucher différents publics selon les médias.
Qu'est-ce qui vous a motivé à enseigner en école de journalisme ?
EB : J'ai commencé à donner des cours de journalisme en Irak pour des groupes de femmes. Quand on m'a proposé de rejoindre l'équipe de l'école de journalisme EFJ, j'y ai vu une chance de continuer à partager ce métier et cette passion. Chaque session de cours permet de se remettre en question dans sa façon de fonctionner. Comment traiter ce sujet, comment expliquer ce qu'est un angle, comment raconter cet événement? Les questions que posent les élèves en journalisme me permettent à chaque fois d'apprendre sur moi-même et de progresser dans ma façon de travailler comme d'enseigner.
De part vos expériences, qu'apportez-vous à l'EFJ ?
EB : J'essaie d'être dans le concret avec les élèves en formation journalisme. Je pense que le journalisme est un métier qu'on apprend principalement sur le terrain. Bien sûr, on ne peut pas partir sans connaître les règles de base, savoir écrire et savoir respecter l'information. Mais une fois ces acquis compris, il faut chaque fois se remettre en question sur sa façon d'aborder les gens et les sujets. Au cours des sessions de cours, j'essaie d'apprendre aux élèves à se débrouiller dans une rédaction, à devenir réactif et à l'écoute du monde qui les entoure. Leur transmettre la passion qui m'anime pour ce métier de journaliste, leur donner les clés pour raconter l'information et le monde.
Quel est votre prochain grand reportage ?
EB : J'ai toujours trois projets en cours. Le métier de journaliste freelance demande d'être très réactif, voire en avance sur l'information pour devancer les désirs des rédactions. Aujourd'hui, je continue de travailler sur le conflit en Syrie, comme celui au Yémen et en Libye. Je m'attache à raconter l'humain dans l'horreur. Faire en sorte que le décompte macabre des guerres ne fasse pas oublier les vies, mettre des noms sur ces morts, des histoires et des espoirs.
> Suivez Edith Bouvier sur Twitter @danslesrues
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